Nature
Les espèces invasives !
Depuis plusieurs années, certaines espèces exotiques comme la Renouée du Japon, la Balsamine de l'Himalaya, la Berce du Caucase, ... se sont installées sur le territoire wallon avec plus ou moins de succès. Si leur impact sur la biodiversité est parfois négligeable, certaines espèces peuvent poser des problèmes graves si elles s’étendent. C’est notamment le cas de plusieurs espèces aquatiques qui peuvent détruire l’équilibre des étangs ou de rivières. Leur contrôle rapide est indispensable tant que les populations sont limitées.
D’autres espèces profitent des changements des conditions climatiques pour s’installer et se développer. Sans être un gain réel de biodiversité qui compense des pertes due à l’activité humaine, elles doivent aussi être surveillées attentivement pour mesurer leur impact sur les écosystèmes naturels ou semi-naturels.
Les principales causes de cette évolution sont bien connues : la destruction continue des habitats naturels et semi-naturels qui conduit à leur isolement et à leur fragmentation, avec en particulier l’intensification agricole et l’eutrophisation qui lui est liée.
La Berce du Caucase
Certaines plantes exotiques, introduites par l'homme en Europe, ont tendance à bouleverser l'équilibre de la biodiversité et peuvent parfois s'avérer dangereuses. Elles figurent sur la liste noire des espèces invasives en Belgique.
C'est le cas de la Berce du Caucase, aussi appelée berce des prés, berce géante ou
berce de Mantegazzi, une herbacée de la famille des Apiaceae.
Description : La berce du Caucase est une plante dont la hauteur peut atteindre quatre mètres. Elle est surmontée par une inflorescence en ombelle d'environ cinquante centimètres de diamètre. Elle a été introduite en Europe centrale au XIXe siècle dans les jardins botaniques en raison de ses qualités ornementales et s'est naturalisée dans toute l'Europe, notamment le long des cours d'eau.
Cette plante produit une toxine phototoxique. Cette toxine dans la sève provoque des inflammations et des brûlures de la peau. Si l'on n'expose pas à la lumière la zone infectée pendant plusieurs jours, la réaction ne se déclenche pas. La sève est incolore et inodore et les cloques provoquées peuvent atteindre la taille d'une pomme de terre.
Amateurs de bouquets champêtres, Attention ! Ne cueillez pas sa grande ombelle portant fleurs blanches.
Qu'on se le dise !
Cette plante nuisible se propage en Wallonie. Aidez-nous à limiter son expansion !
La Renouée du Japon
Non dangereuse mais aussi invasive,la Renouée du Japon s’est « échappée » des jardins et se propage le long des routes, des voies ferrées, des cours d’eau. Elle colonise progressivement les forêts, terrains vagues, marais et autres biotopes en éliminant les espèces courantes par monopolisation des ressources nutritives et du milieu. Reconnaissable par ses tiges, creuses, robustes et segmentées (aspect du bambou) ainsi que par ses fleurs blanches réunies en grappe (floraison d’août à octobre), la renouée du Japon forme de vastes massifs denses et impénétrables. Cette plante vivace se propage par de vigoureux rhizomes et son développement est spectaculaire : une plante peut grandir de plusieurs centimètres par jour !
Comment l’éradiquer ?
S’armer de patience ; la renouée du Japon est un adversaire coriace ;
Procéder à deux arrachages par an (vers la mi-juin et début octobre) en veillant à bien extirper les parties souterraines et ce, jusqu’à disparition complète de la plante. Pour des peuplements plus importants, faucher en dessous du premier nœud mensuellement, de juin aux premières gelées et pendant plusieurs années à nettoyer les outils de tout résidu de terre ;
Eliminer les déchets par incinération (ne pas composter, ne pas stocker, ne pas transporter sans couvrir les résidus et ne pas déplacer les terres contaminées).
Ravel Ligne 98 (Cuesmes)
Nature étonnante !
A qui pensez-vous ?
Je suis une plante sur laquelle vous pouvez marcher sans m'écraser ?
La plante des pieds
Le "VELCRO" au naturel
De retour d'une promenade vous avez ramené, accrochées à votre pantalon les capitules d'une "Bardane".
Les bardanes sont des plantes bisannuelles souvent de grande taille, reconnaissables à leurs capitules dont les bractées se terminent par des sortes de crochets, ce qui permet à ces capitules de s'accrocher aux vêtements et au poil des animaux. Elles appartiennent au genre Arctium et à la famille des Astéracées (ou Composées).
Ces fruits ont inspirés un ingénieur suisse Georges de Mestral qui imagina d'appliquer ce mécanisme d'accrochage à deux bandes recouvertes chacune d'une texture différente.
Le "VELCRO" (acronyme de velours et crochets.)